VILLENEUVE : l’ABANDON DE L’ÉDUCATIF
Outre le logement qui est un échec patent , tout aussi grave est le renoncement à l’effort en direction de l’éducatif qui sera la marque des municipalités Destot/Verts . il pésera lourd à l’heure des bilans mais surtout il aura des conséquences graves sur les jeunes trompés par un assistanat clientéliste et abandonnés pour faire face à l’existence .
Qui a dit ?
« Quand nous avons accédé aux responsabilités, nous n’avons pas non plus corrigé le tir entre 1995 et 2000. Nous avons toujours été en deçà du problème. À la Villeneuve 40 % des 18-30 ans sont au chômage. Ca fait 1000 jeunes en rade. Notre programme n’a jamais répondu à l’ampleur du problème, que ce soit au niveau local qu’au niveau national. » ( Ouest France 8.8.10)
Jean-Philippe Motte , élu en charge de la politique de la Ville dans la municipalité de coalition PS/Verts de M. Destot , dont l’adjoint à l’urbanisme était Verts et R.Avrillier également adjoint . M.Motte étant habitant de Villeneuve
Encore JP Motte ne peut-il avouer qu’une infime partie de la réalité . Le couvercle de la cocotte minute est tenu à coup de subventions, ,d’emplois précaires, de places au stade (quand il y avait une équipe) et en fermant les yeux sur des trafics , sur les agressions de policiers municipaux .
Le résultat électoral est incontestable et incontesté : une large majorité souhaite que rien ne change et pour maintenir la perfusion du contribuable et les yeux bandés de l’autorité on vote à 80% PS/Verts. Sauf qu’une telle politique est une forme de mépris pour la population à laquelle on ne donne aucune chance de s’en sortir .
LA MESURE INCONTESTABLE DE L’ÉCHEC : L’ÉCOLE
Alors que la droite qui gérait le Conseil Général de l’Isère avait décidé d’investir fortement dans le quartier Villeneuve en lien avec les efforts de la municipalité UMP qui n’a jamais relâché ses attentions et moyens sous l’impulsion d’Aziz Sahiri un Adjoint au Maire maintenant très écouté à l’échelle nationale sur les questions d’intégration , les municipalités Destot ont en réalité remis les clefs à d’autres qu’eux. Les élus ont abandonné leur mission pour s’en remettre à des intermédiaires .
LA DROITE AVAIT MISÉ SUR LE COLLÈGE ET LE MÉRITE
Cet échec incontestable se mesure incontestablement par l’école . Le Conseil Général de droite a financé et construit le plus moderne collège départemental à Villeneuve . Arrivé comme une soucoupe volante au milieu du quartier après des débats sur le choix architectural qui avaient fait l’unanimité il a été le fer de lance d’un enseignement novateur . L’objectif de la droite étant de redonner la fierté au quarter par l’école , la réussite scolaire, l’effort et le mérite en dotant le quartier de cet équipement hors norme pour l’époque plutôt que par l’assistanat et la faiblesse .
Serge Parisel, principal de ce collège de 1998 à 2002, ( municipalité Destot depuis 95) a raconté dans « l’Humanité « ( 12/8/10) la détérioration de la situation sous les municipalités Destot/ Verts qui portent l’entière responsabilité de ce qu’elles ont semé .
LE LACHAGE DE L’ÉDUCATIF
Serge Parisel. « La situation sociale était beaucoup moins grave qu’en banlieue parisienne, mais elle n’était pas vécue de la même manière. Alain Carignon (maire RPR de l’époque – NDLR) avait mis beaucoup de moyens pour faire de ce collège sa vitrine,( …) «
Le principal du Collège reconnaît que les moyens mis en œuvre par le Conseil Général et la ville alors gérés par l’UMP étaient élevés et que cet élan s’était poursuivi au début des municipalités Destot :
Serge Parisel. « Pendant un temps, les effectifs municipaux et départementaux se cumulaient : on avait presque trop de monde. Puis sous l’effet de la crise et des politiques publiques, ils ont commencé à fondre. On aurait dû revoir nos projets à la baisse. «
Ainsi il place bien la responsabilité du lâchage de l’éducatif après 1998 soit sous les municipalités PS/Verts , le Conseil Général étant également passé au PS.
COLLÈGE VILLENEUVE : DE 620 ÉLÉVES À … 260 !
« l’Humanité « lui demande : « Avez-vous ressenti l’orientation à deux vitesses, souvent évoquée par les habitants «
Serge Parisel. « Je l’ai moi-même pratiquée, sous couvert d’un pragmatisme que je critique aujourd’hui. Je voulais tellement éviter la déscolarisation, qui revenait à laisser les élèves à la rue, que je gérais leur affectation en fonction des places disponibles. Après la troisième, tous les élèves restaient scolarisés, mais souvent en lycée professionnel dans des voies qu’ils n’avaient pas choisies ».
Le principal précise un chiffre qui devrait faire honte aux élus de la ville le Maire M.Destot et G.Fioraso , les Verts qui se sont alliés à cette politique et ont assumé des fonctions d’adjoints .
Serge Parisel. « La Villeneuve comptait 620 élèves avant mon départ, 260 aujourd’hui. Et la plupart sont des derniers de classe. Un prof ne voudrait pas y mettre ses enfants… J’ai refusé la vidéosurveillance et les grilles qu’on voulait mettre autour pour le protéger des rodéos en mini-moto. Dès que je suis parti, le conseil général a mis ses plans à exécution. ( …) j’évitais les conseils de discipline, qui plafonnaient à trois par an. Aujourd’hui, il y en a treize par trimestre et ils ont dû faire venir des éducateurs de rue à la place des pions » .
« LES JEUNES N’ONT DE PLACE NULLE PART »
C’est le choix délibéré de la paupérisation d’une population avec une orientation communautariste .
Rappelons les témoignages malheureusement pas lus localement ( Ouest France ( 8.8.10)
Marie-Philou, animatrice socio-culturelle retraitée
« Depuis cinq ans, on a vu arriver des hommes en djelabah avec des barbes non taillées. Des femmes a qui je donnais des cours de danse ont mis le voile. On croise même des femmes avec le voile intégral. On sent une quête d’identité et un repli communautaire. »
Denis Setboune, coordinateur des médiateurs de nuit
« Depuis quelques années, on sentait la violence chez certains jeunes. Je ne suis pas surpris des derniers événements. On avait tiré la sonnette d’alarme. »
Mohamed Boukhatem, membre de la régie de quartier
« Aujourd’hui, il faut reconnaître que beaucoup de jeunes se sentent plus de leur pays d’origine que d’ici. Ils ont l’impression d’avoir leur place nulle part. »
Samia, habitante et mère de famille (le prénom a été changé)
« Ce quartier, il faut le raser ! En fait, je l’aime autant que je le hais. J’y suis arrivé à trois ans. Moi, fille d’immigrés, j’ai vécu mon enfance avec des enfants de médecins, d’ingénieurs. Aujourd’hui, c’est fini. Il faut redonner aux jeunes le sens de l’effort. »
« Redonner le sens de l’effort » , c’est bien résumer le contraire de la politique suivie jusque la par le PS/verts
LE PS : « JE N’AI PAS DE SOLUTION »
Jean-Philippe Motte
« Je n’ai pas de solution. Comment rétablir la mixité sociale ? Ceux qui demandent du logement social à Grenoble sont d’origine étrangère ou en difficulté sociale.(…) Je crains que cette génération ne soit une génération perdue.»