E.PIOLLE et la COLERE des GRENOBLOIS: « une dynamique (!) de replis sur soi d’extrême droite »
« On n’est pas là pour gérer » a affirmé Eric Piolle à Ouest France ( 9/6/16). A le lire on ressent bien que les fermetures de bibliothèques, de maisons de quartiers, la baisse des services de santé scolaire, les hausses massives de tarifs sur tout ( piscine, cantines, stationnement) , les suppressions d’emplois ne sont pas un réel problème à son haut niveau.
Il a seulement pioché en urgence dans les tiroirs municipaux les mesures qui trainent depuis des années et qui n’ont jamais été retenues du fait de leur fort potentiel symbolique . Mais cela concerne la partie secondaire de la tâche à laquelle il est Seul appelé (par qui ?), celle de parler au monde d’une « politique cohérente qui facilite l’émergence d’un nouveau modèle ».
UNE COMPTABILITE PUBLIQUE SCANDALEUSE QUI RETIENT TOUS LES EMPRUNTS
Demeure ce vulgaire qu’il faut bien reconnaître, car on ne peut pas totalement s’en extraire, «la réalité de la gestion ». Cette fameuse réalité qui à tort puisqu’elle résiste à Sa vision, cette comptabilité publique qui retient scandaleusement tous les emprunts dans la colonne des dettes. La comptabilité privée à Singapour est elle si différente ?
SATISFAIRE DES DOGMES AU MEPRIS des COMPTES PUBLICS
Le désir d’Eric Piolle de planer n’est pas seulement vanité et inconscience du fait de son absence de tout encrage réel propre aux bobos/gauchos. Il est aussi tactique. Car il veut échapper aussi à une autre réalité, celle de sa gestion,la sienne depuis 2 ans.. Il a été cigale, léger, prenant des décisions pour satisfaire les dogmes au détriment des comptes publics. Quand l’opposition municipale lui rappelle ses dépenses depuis 2 ans il ne répond pas :
«Les dépenses de personnel ont augmenté de plus de 6 millions entre fin 2013 et fin 2014. Sur le mandat, cela représente un dérapage de 36 millions, soit la moitié de la baisse des dotations de l’État « ( M.Chamussy LR le DL )
» DERAPAGE de 2 M€ POUR ALPEXPO » ( R.CAZENAVE LR)
«Dérapage de 2 millions d’euros pour Alpexpo, 350.000 euros de retransmission des conseils municipaux, 700.000 euros pour la fête des Tuiles, 8 millions d’euros pour le rachat anticipé du siège du Crédit agricole, 500.000 euros pour Nuit debout et Esmonin… Sans compter les pertes de recettes et, notamment, 1,3 million d’euros lié à la fin de contrat des panneaux publicitaires Decaux » (R.Cazenave LR place Gre’Net)
LE DOS AU MUR, DES MESURES POUR TENIR LA TÊTE HORS de L’EAU
En réalité ,le dos au mur Eric Piolle prend des mesures d’urgence qui permettent de tenir la tête hors de l’eau mais ne résolvent rien. En réponse à Paul Bron (app PS) il reconnaît qu’il «s’agit du cadre des deux prochaines années » (DL du 15/6/16) .Dans la Piollangue ça signifie qu’on ne sait pas ce qu’on fait après.
D’ici là «le nouveau modèle » aura peut être émergé avec Pierre Larrouturou et Cécile Duflot. Et si ce n’est pas le cas, la vilaine droite sera au pouvoir et en cause pour n’avoir rien compris de ses fulgurances.
UNE DIALOGUE avec Paul BRON ( App PS) MOULINEUR de VENT
Au passage la municipalité en est réduite à « dialoguer » par voie de presse avec le seul interlocuteur qu’il lui reste, Paul Bron, moulineur de vent, auteur de propositions aussi efficaces que créer des commissions pour contrôler les commissions , élu sortant de la municipalité Destot (PS) qui a ruiné Grenoble et personnellement responsable du plus grand retard d’équipements scolaires que la ville n’ait jamais enregistré. C’est dire sa crédibilité. Il propose d’ailleurs une commission qui – tenez vous bien – «se réunirait « (qui est la seule finalité de Paul Bron) ) et ferait des propositions en octobre alors que le budget sera bouclé.
J.SAFAR (PS): « E.PIOLLE N’EST PAS DIGNE DES FONCTIONS QU’IL EXERCE »
Mais il est vrai qu’après avoir traité Jérôme Safar (PS) de capitaine du Concordia il est provisoirement interdit de s’entendre avec lui. Ce dernier estime que les propos « relèvent de la diffamation« mais les socialistes – dont M.J.Salat, Vice Présidente de la Métro- ne mettent pas fin pour autant à leur alliance bien solide avec les Rouges/Verts dans l’agglomération.Bizarre de co-gérer avec un Maire « qui n’est pas digne des fonctions qu’il exerce » (J.Safar). D’abord les postes. L’intérêt de Grenoble après.
LES SYNDICATS DENONCENT » DES MENSONGES » …
La municipalité s’arcboute sur ses positions et ne veut rien entendre de personne. Sur sa gauche elle trouve l’intersyndicale CGT, FO et SUD à la Ville de Grenoble qui avait déjà dénoncé la “liquidation” des services publics. Denis Bagarry (SUD) reproche au maire des « mensonges », « une intoxication quand il dit qu’il a l’accord des agents », et dénonçe le fait qu’il ne dévoilait pas «ses véritables intentions» ( DL du 15/6/16)
… LA CONFEDERATION DU TRAVAIL VEUT » CONTRER SA DESINFORMATION »
L’intersyndicale, rejointe par la Confédération nationale du travail (CNT) veut « empêcher que le comité technique se prononce sur le plan de sauvegarde », en le boycottant. Ils vont aussi « harceler le maire partout où il se déplace » pour « contrer sa désinformation » et lancer une campagne d’affichage à l’entrée des équipements municipaux, tout en participant aux actions des habitants.
E.PIOLLE VOUDRAIT IMPOSER » UN DEVOIR de RESERVE »
Comme un mauvais patron Eric Piolle a menacé, appelant les fonctionnaires au « devoir de réserve » ( !). La municipalité qui soutenait il y a quelques jours les manifestants qui cassaient Grenoble, Eric Piolle les justifant par « la brutalité de la loi » ( !) réclame de la tenue. Denis Bagarry répond : « Le devoir de réserve, c’est une foutaise. On est aussi citoyens, on a le droit de s’exprimer sur ce qui est public. »
Certains, selon le DL dénonçaient une forme de “chantage” de la direction des affaires culturelles, pour qui le devoir de réserve serait incompatible avec la liberté d’expression. On ne sait pas comment cette attaque est possible dans le service d’Aline Depernet directrice d’un service que Piolle a nommé… la « ville émancipatrice » (!) qui gère les affaires culturelles . Il est vrai sous la houlette de Corinne Bernard (Verts/Ades) connue pour son sectarisme tout est possible.
» NUIT DEBOUT » DENONCE » LES COUPS DE PIOLLE »
Mais même « Nuit Debout « lâche le Maire ! A quoi ça sert qu’Elisa Martin , Alan Confesson , Eric Piolle et quelques autres se soient décarcassés , aient campés, se soient humiliés de savoir si un vote à main levée leur accordait 5 mn de parole pour que Gaël, de Nuit Debout, annonce soutenir les actions prévues. Avec une pétition collective « pour dénoncer les suppressions diverses » après les “coups de Piolle” sur les services! (DL du 15/6/16).Trouvent-ils toujours le mouvement porteur d’un nouveau souffle politique ?
E.PIOLLE CLASSE TOUS LES OPPOSANTS à L’EXTRÊME DROITE
A Ouest France (9/6/16) Eric Piolle livre un résumé général de son appréciation politique entre Lui et les autres: « deux choses émergent : une dynamique ( !) de replis sur soi d’extrême droite et un pôle de transformation positive « (Ouest France 9/6/16). Les syndicats, les associations, l’extrême gauche, seront heureux d’apprendre leur classement dés qu’ils osent être en désaccord avec le Grand Timonier.
Le mécontentement grandit dans tous les quartiers et toute la ville. Après avoir mis le feu au centre ville, le tenant de la « ville apaisée « l’allume au sud. Le nord découvre abasourdi les immeubles des 15 000 nouveaux habitants qui sortent de terre sur la presqu’ile et le projet de bétonisation de l’esplanade.
La municipalité fait la sourde oreille aux propositions de l’opposition et des Républicains.
M.CHAMUSSY ( LR) : » APPRENEZ DONC Eric PIOLLE… »
Matthieu Chamussy (LR) répond aux tartufferies comptables Piollesques en rappelant : « apprenez donc Éric Piolle, qu’en revendant le siège du Crédit Agricole et Alpexpo, nous pourrions diminuer la dette de Grenoble et donc le montant des intérêts, qui sont bien une dépense de fonctionnement. Les intérêts de la dette ont coûté 8 millions d’euros à la collectivité l’an dernier. La vente de ces deux biens permettrait de réduire ces intérêts de l’ordre de 600 000 € par an, soit 3,6 millions sur le mandat. En outre, les propriétaires de ces biens paieraient une taxe foncière à la commune. Cela fait des années que la collectivité n’encaisse plus celle du tènement d’Alpexpo qui représente tout de même 660000 €/an. […] Au total, sur un mandat, ce sont […] 8 millions de dépenses en moins et de recettes nouvelles qui viendraient améliorer la section de fonctionnement de la collectivité «(DL du 15/6/16)
A.CARIGNON (LR): » Eric PIOLLE C’EST COURAGE FUYONS… »
Tandis qu’Alain Carignon (LR) répond également : « Il oublie que lorsque la gauche m’a succédé, elle n’a pas eu besoin d’augmenter les impôts et a hérité d’équipements (nouveau Musée) d’implantations scientifiques (Synchrotron) ou industrielles (STMicro) exceptionnels sur lesquels Grenoble vit encore aujourd’hui. Ce n’est qu’après treize ans de sa propre gestion PS/PC/Verts et Ades, en 2008, qu’elle a été contrainte d’augmenter les impôts de 10 % ! Aujourd’hui, la ville est quand même ruinée après 21 ans de gauche et de Verts »
Ajoutant dans son communiqué ses propres propositions car « Grenoble a besoin de véritables réformes de structures , de trouver des ressources nouvelles pour se désendetter et agir » .
« Parce que les annonces d’Eric Piolle c’est « courage, fuyons, encore une minute M.le bourreau « , elles aggravent les problèmes de Grenoble plutôt que de les résoudre. Il est donc temps de redonner l’espoir aux Grenoblois »
Toujours cette « dynamique (!) de replis sur soi d’extrême droite ». Elle se manifeste partout.
Une la photo du panneau à l’entrée de l’hôtel de ville diffusée par Stéphane Echinard , le Dauphiné Libéré