COMMERCE: CHRONIQUE d’UNE MORT ANNONCEE 3/ FAIRE RECULER E.PIOLLE
la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Grenoble, la Chambre des métiers et de l’artisanat de l’Isère et l’Association des unions commerciales “Label Ville” ont enfin tiré les conséquences d’une terrible chronologie d’une mort annoncée. Elles ont quitté « les Assises du commerce grenoblois » laissant Eric Piolle seul autour de la table.
Car pendant le blablabla – comme partout- la municipalité déroulait son rouleau compresseur. Elle endormait les commerçants – comme elle le fait avec les sportifs, les culturels, les quartiers, les associatifs – en leur déclarant » nous aimons les commerçants » mais oubliant d’en donner des preuves.
LES MAUX SONT DECRITS, RESTE les CAUSES
Maintenant ces organisations produisent une affiche que les commerçants vont être heureux de placarder sur leurs vitrines : » chronique d’une mort annoncée « . Même s’il manque une partie de chronologie – et pour cause – les maux sont décrits.
LA BALLE DANS LE CAMP de la MAIRIE
Et François Bazès, vice président de la CCI qui avait accompagné la municipalité Destot/Safar attend maintenant » des réponses, des annonces concrètes dans quatre domaines, la sécurité, la propreté, l’accessibilité et l’attractivité de notre ville, pour reprendre le dialogue. La balle est donc dans le camp de la mairie ».

Selon l’étude Inrix l’agglomération Grenobloise est la seule de France ou le temps perdu dans les bouchons augmente. ça ne va pas s’arranger…
» NOUS NE VOULONS pas des DOGMES »
Il explique: » nous souhaitons le retour de véritables échanges. Mais nous ne voulons pas qu‘ils soient guidés par des dogmes ou par des enjeux qui dépassent notre agglomération et qui ne sont, finalement, que ceux d’un parti politique. Derrière le commerce grenoblois, il y a des enjeux économiques, des enjeux sociaux pour notre ville et pour l’agglo ».
LE DEVELOPPEMENT S’OPPOSE FRONTALEMENT AU DOGME ROUGE/VERTS
Le problème qui va se poser pour la reprise du dialogue est de savoir si les organisations professionnelles défendront jusqu’au bout les conditions du développement économique. Ces conditions s’opposent justement aux dogmes des Rouge/Verts auxquels le PS Grenoblois s’était docilement conformé depuis 20 ans. L’asphyxie de l’agglomération Grenobloise en est le résultat probant.

un article du DL choqué par le nombre de fermetures de commerces: pendant des mois des occupants de la place Grenette avec leurs chiens faisaient barrage au passage des clients , tuant des rues entières
» PLUTÔT des ACTES de DEFIANCE »
» il est temps ( que la municipalité ) passe du message aux actes. Pour être sincère, elle a, pour l’instant, montré le contraire. Ses actes étaient plutôt des actes de défiance (…) Notre mécontentement avec ces affiches, c’est une réponse, finalement, à la non prise en compte du commerce et des commerçants par la Ville malgré ses belles phrases » explique François Bazès (DL du 28/10/15).
REMETTRE EN CAUSE LA COLLABORATION PASSIVE
Pour être efficace la remise en cause de la politique de collaboration passive pratiquée jusque là trop longtemps avec les collectivités de gauche est indispensable. Il s’agit maintenant d’opposer une autre politique face à l’idéologie affichée , connue, revendiquée. D’exiger au nom du principe de réalité qu’elle soit prise en compte.

au sommet de l’hôtel de ville de Grenoble, JL Mélenchon, E.Piolle et E.Martin: aucun membre de la coalition grenobloise n’a suivi les partants des Verts qui ont dénoncé la dérive gauchiste, attestant clairement sa composition….
SANS RAPPORT DE FORCE, E.PIOLLE NE BOUGERA PAS d’UN IOTA
Et on voit mal comment cela serait possible et efficace sans s’appuyer sur les forces politiques qui la portent. Il s’agit la également d’un principe de réalité. Sans rapport de force, la municipalité Piolle ne variera pas d’un iota.Inutile de se voiler la face. Seul l’affrontement donnera des résultats avec une telle coalition municipale dirigée par des groupuscules.
DUBEDOUT (PS) a CREE GRAND PLACE et VILLENEUVE
Il suffit de lire les péroraisons d’Eric Piolle selon lequel la situation est comparable aux années 70 avec l’arrivée des zones piétonnes. Comme si les commerçants de 2015 n’étaient pas en capacité de faire la part des choses entre les différents modes de déplacements et étaient encore « tout auto »! Au passage se comparant à Dubedout (PS) et condamnant les grandes surfaces à la périphérie il oublie que c’est la municipalité PS de Dubedout qui a porté Grand Place ( et Villeneuve !). Deux beaux cadeaux aux Grenoblois.
PERSONNE NE SAIT SI LES ACTEURS ONT la VOLONTE D’ALLER à l’EPREUVE
Personne ne sait si les acteurs ont la capacité et la volonté de conduire cette épreuve. La très forte mobilisation des commerçants de plus en plus motivés est un encouragement à agir dans ce sens. Car ceux là vivent au plus près cette chronique d’un mort annoncée et n’entendent pas servir de chair à canon d’intérêts qui ne les concernent pas.
En affirmant « si rien ne se passe, nous ne resterons pas sans rien faire… » François Bazés ne liste pas « les engagements précis et concrets, les mesures immédiates » que le commerce attend.
LES MESURES IMMEDIATES à PRENDRE NE MANQUENT PAS
De grands parkings ? ( que serait Grenoble sans les parkings de la municipalité Carignon?) Le déblocage de A 480 ? La vidéo surveillance 24/ sur 24 ? l’armement immédiat de la police municipale ?Une équipe dédiée à la propreté de la ville? Une autre anti-tags? L’application des arrêtés municipaux à l’encontre de tous ceux qui privatisent l’espace public? Un moratoire sur la bétonisation de la ville qui produit un effet répulsif ? Le retrait de l’obligation de 50 % de HLM dans toutes les nouvelles opérations immobilières? la suspension de l’obligation d’éteindre les vitrines? Le retour des Colonnes Morris Decaux pour supprimer les Totems municipaux qui défigurent la ville ? La prise en compte du déplacement automobile au même titre que le vélo, les transports collectifs et la marche à pieds ?
DEUX CONCEPTIONS de l’AVENIR de GRENOBLE
Une liste non exhaustive qui démontre combien le temps de se cacher derrière son petit doigt est révolu. Au sens noble il s’agit de deux conceptions de l’avenir de Grenoble. L’une expérimentée ailleurs en d’autres temps, celle de l’économie administrée par les « sachants, » l’avant garde éclairée du peuple, a fait ses preuves dramatiques que chacun connait.
Tous ceux qui ont le développement et l’emploi au coeur de leur préoccupation doivent donc s’unir pour faire reculer la municipalité Piolle et empêcher cette dérive.Il n’y a pas de voie médiane ni de compromis si Grenoble veut stopper la chronique d’une mort annoncée.
Photo : E.Piolle (Verts/PG) avec Cécile Duflot (Verts)